Un dimanche de février 1882, dans la banlieue de Calcutta, un jeune professeur sort prendre l'air afin de se distraire des querelles familiales. Il s'en va faire un tour dans les jardins au bord du Gange. Quand il revient chez lui le soir, sa vie a pris un tournant décisif : il a été séduit. Il passera les quatre années suivantes en compagnie du maître illettré qu'il a découvert ce jour-là, notant au jour le jour ce dont il est témoin. Après la mort de Shri Ramakrishna, il passera trente-cinq ans à rédiger ses notes, sans parvenir à les épuiser. Bien qu'il cherche à s'effacer sous le pseudonyme de « M », et adopte une forme apparemment naïve, son livre est aussi un chef d'œuvre littéraire, plein de charme et de vie. Il nous transmet aussi bien la sagesse et l'extase mystique que les chants et les contes profonds ou drôles, dont l'humour contraste délicieusement avec le sérieux funèbre des docteurs. La personnalité extraordinaire de Sri Ramakrishna, rénovateur de l'hindouisme, dépasse sa propre religion. Elle a fait l'objet d'une célèbre biographie de Romain Rolland et de plusieurs livres récents, mais rien ne peut remplacer le contact direct avec ses paroles. Cette traduction est aussi la seule à reproduire intégralement les réflexions personnelles de M, qui nous font suivre le chemin d'un hindou anglicisé et citadin en présence de l'Inde immémoriale des Upanishads. Afin d'être accessible à des lecteurs peu familiers avec l'Inde, le texte a été pourvu d'une introduction, et d'une abondante annotation.
Aux éditions du CERF
M. – MAHENDRANATH GUPTA (1854 - 1932) Il rencontra Ramakrishna en 1882 alors qu’il pensait mettre fin à ses jours tant il était alors désespéré. Il est l’auteur du livre Shri Shri Ramakrishna Kathamrita, (traduit en français sous le titre Les entretiens de Ramakrishna) qui est la longue transcription des notes prises sur le vif pendant les dialogues entre Ramakrishna et ses visiteurs : conversations quotidiennes et moments rares, rires et cantiques, promenades et extases, y alternent dans la grâce et sont toujours prétexte à des enseignements spirituels souvent transmis sous la forme de contes ou d’images.
Keshub Chandra Sen (19 Novembre 1838 au 8 Janvier 1884) était un philosophe indien bengali hindou et réformateur social qui a tenté d'intégrer la théologie chrétienne dans le cadre de la pensée hindoue. Née de religion hindoue, il est devenu un membre du Brahmosamaj en 1856, mais a fondé sa propre branche "Brahmosamaj de l'Inde" en 1866 alors que le Brahmosamaj resté sous la direction de Maharshi Debendranath Tagore (qui a dirigé le Brahmosamaj jusqu'à sa mort en 1905).
Ishwar Chandra Vidyasagar CIE (26 Septembre 1820-1829 Juillet 1891), né Ishwar Chandra Bandopadhyay, était un grand penseur indien bengali et une figure clé de la Renaissance du Bengale. Vidyasagar était un philosophe, universitaire, éducateur, écrivain, traducteur, imprimeur, éditeur, entrepreneur, réformateur, et philanthrope. Ses efforts pour simplifier et moderniser la prose bengali étaient significatifs. Il a également rationalisé et simplifié l'alphabet et le type Bengali, qui était demeuré inchangé depuis Charles Wilkins.
Il a reçu le titre de «Vidyasagar" (en sanskrit Vidya signifie connaissances et Sagar l'océan, c'est l'océan de la connaissance) du sanskrit College de Calcutta (où il a obtenu), en raison de son excellente performance dans les études et la philosophie en sanskrit.
Dakshineswar est une « ville temple » dans le Sud Est du Bengale en Inde très près de Kolkata. Le 31 mai 1855 Rani Rashmani a ouvert le temple de Kali à l'occasion de la fête hindoue de Snanyatra.
Sivanath Sastri est un pilier du Brahmosamaj . Il était un réformateur religieux, chercheur, éducateur, historien et écrivain . Sivanath Sastri est né le 31 Janvier 1847 à une famille religieuse hindoue. Il a été attiré par Brahmosamaj dans sa jeunesse par Chandra Sen Keshab en 1869. Comme il renonça à l'idolâtrie, il eut à souffrir de graves persécutions de ses proches et s'attira la colère de ses parents. Il quitta l'université et prit une part active dans le Brahmosamaj. En raison de la situation interne difficile il dû accepter un travail séculaire. Cependant, il n'était pas à l'aise dans cette situation et le désir de servir tout cœur Brahmosamaj lui fit abandonner sa carrière laïque .Depuis la création du Sadharan Brahmosamaj en 1878, Sivanath Sastri est devenu la vie et l'âme de la Samaj. Il était l’organisateur, le missionnaire et le ministre de sa congrégation. Pendant de nombreuses années, Sastri était le rédacteur en chef du Tattwakaumudi, l'organe bengali du Sadharan Brahmosamaj. Comme ministre, il a influencé beaucoup d'auditeurs avides et comme un missionnaire, il a apporté le message de la Brahmosamaj à tous les coins de l'Inde par sa parole persuasive , ses sentiments sincères, sa noble pensée et la richesse de son expérience spirituelle .
Bijoy Krishna Goswami (2 Août 1841 à 1899) était un réformateur social important et figure religieuse en Inde au cours de la période britannique. Il était un porte-parole de la nouvelle doctrine visnouite. Inspiré par Debendranath Tagore, il rejoint le Brahma Samaj. De son vivant, Bijoy Krishna a visité plusieurs régions de l'Inde pour prêcher brahmanisme. Plus tard, il suivit des chemins religieux différents pour essayer d’atteindre la vérité absolue. Et après avoir fait ça, incapable de trouver la vérité absolue, il comprit l'importance d'avoir un gourou. Il fût initié par Brahmananda paramhansa et finit par atteint la vérité absolue. Plus tard, il prêcha lui-même le chemin de la vérité absolue.
Trailokyanath Sanyal était l'un des missionnaires du Brahmo, qui ont aidé à combiner les idéaux du traditionnel Vaishnavism avec ceux du Brahmosamaj. Grâce à des centaines de chants dévotionnels qu’il composa, il développa la Brahma Sangit, chants dévotionnels du Brahmosamaj, comme une forme d'art. Plus tard Rabindranath Tagore amena cet art musical à la perfection et le popularisa au Bengale. Les chansons de Sanyal sont jusqu'à ce jour chanté exclusivement avec des prières du Brahmosamaj. Il permet de mettre ses chansons non seulement sur des airs classiques, mais aussi sur des airs folkloriques comme le Bhatiali et le Ramprasadi populaire.
Membre du Brahmo Samaj. Les pratiques spirituelles du Brahmo Samaj (avec Keshav Sen) avaient lieu dans sa maison à Belgharia non loin au nord de Calcutta
Surendra Nath Mittra est un homme encore jeune (34 ans), marié sans enfants, cadre supérieur dans une firme anglaise, avec un salaire élevé. Il a connu Ramakrishna dès 1880, et Ramakrishna l’a délivré de certaines tendances à la boisson et à la débauche, qui le tourmentaient. C'est un homme susceptible et généreux. En 1886 il pourvoira aux plus gros frais de la maladie de Ramakrishna, puis à ceux des disciples monastiques.
Il s'agit d'une personnalité connue de Calcutta, un prédicateur à succès de l'hindouisme orthodoxe. Après la rencontre rapporté ici, il verra Ramakrishna à plusieurs reprises et se comportera envers lui avec une humilité touchante. Il n'est cependant pas devenu un disciple du cercle intérieur, et ne semble pas non plus avoir amené d'autres disciples importants. Il a dû contribuer à la célébrité finale de Ramakrishna, et son influence sur Vivekananda n'est peut-être pas négligeable : la conformité de l'hindouisme et de la science sera le thème de la prédication de celui-ci
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