Kṛṣṇa annonce qu’il va nous faire comprendre ce que sont l’action (karma), l’action mauvaise (vikarma) et l’inaction (akarma). C’est le début de l’enseignement sur le renoncement à l’action

Même les sages sont indécis pour savoir ce qu’est l’action (karma) et ce qu’est l’inaction (akarma). Heureusement nous avons en Kṛṣṇa le maître qui va nous l’enseigner, c’est le chemin de la libération.

Le Seigneur dit qu’il n’est jamais affecté par les actions qu’il mène. Il en reste libre. Celui qui connaît le Seigneur, n’est pas, lui non plus, lié par les actes que son devoir lui impose.

Nous prions pour obtenir les fruits de nos action tels que nous les désirons. Et souvent cela donne le résultat attendu, ce qui renforce notre attachement aux actions au lieu de nous libérer.

Nous devons accomplir notre propre devoir, notre svadharma, et non le devoir d’un autre. C’est notre mission. Accomplissons-le jusqu’au bout quels qu’en soient les inconvénients apparents

Nos sens provoquent en nous attraction et répulsion. Ne nous laissons pas prendre dans ce piège de leur influence car ils sont des ennemis sur le chemin spirituel.

Kṛṣṇa enseigne à Arjuna qu’il doit abandonner toutes ses actions au Soi suprême, pour qu’ainsi, libéré, il se lance dans le combat.

Le sage qui connaît toute la vérité ne doit pas troubler ceux qui ne la connaissent pas encore parce qu’ils sont égarés par les guṇa de la Nature.

Le sage connaît la vérité sur l’action – Celui qui connaît la vérité, tattvavit, dans les domaines de l’action, karma, et des guṇa, n’est pas attaché aux actions.

Seul celui qui est aveuglé par ahaṁkāra, l’ego croit agir, alors que c’est la nature l’action ne provient que des guṇa de la Nature.

Le sage ne doit troubler personne. Il doit au contraire, par son attitude établi dans le yoga, encourager les humains à accomplir toutes les actions qui leur incombent.

Les humains ordinaires, ceux qui n’ont pas encore accès à la connaissance agissent en étant attachés à l’action, mais le sage doit agir sans attachement, ne désirant agir que pour maintenir la cohésion du monde.

Le Seigneur agit parce que les hommes suivent son modèle. Mais Il n’a rien à obtenir par ses actions.

Qu’on soit humble ou célèbre, on doit accomplir les actions sans attachement.

Rien ne peut toucher le sage. Il ne dépend de rien ni de personne

Quand on a compris que la joie que nous cherchons réside seulement dans le Soi, nous n’avons plus aucun attachement aux actions.

Les Veda sont identiques à l’impérissable brahman. Toutes les actions sont issues des Veda qui sont éternellement présents dans les actions réalisées comme un sacrifice.

Pour ne pas être enchaînés par les actions liées à nos désirs, Kṛṣṇa nous invités à considérer toutes nos actions (karman) comme des actions sacrées, comme un sacrifice (yajñā), en les offrant toutes au Suprême.
 

Kṛṣṇa explique qu’on ne peut rester en vie sans agir, c’est impossible. Nous avons une mission qui implique de réaliser des actions.

l faut d’abord maîtriser ses sens et alors on peut s’engager dans karmayoga, le yoga de l’action, en restant asakta, sans attachement.

Il ne suffit pas d’être assis immobile pour méditer. Si les objets des sens, indriyārtha, agitent encore le mental, nous ne sommes que des hypocrites égarés.

Les guṇa de prakṛti, la Nature, nous conduisent à agir, même malgré nous.

Ces deux voies sont enseignées par Kṛṣṇa : la voie du sāṁkhya pour ceux qui s’adonnent à la contemplation et la voie du karma yoga, l’action désintéressée pour les hommes d’action.

Le yogi qui a atteint la paix des désirs ne s’égare plus. Il demeure dans la paix de brahman, absorbé dans le nirvāṇa de brahman.

Pour être en paix, śānti, apprenons à devenir niḥspṛha sans convoitise, nirmama sans attachements aux possessions, nirahaṁkāra sans attachement à l’ego.

De même que l’océan, samudra, reste immobile et calme, le sage laisse les désirs, kāma, entrer en lui sans en être perturbé. Il reste dans la paix, śānti.

Alors que l’ignorant est dans plongé dans niśā, la nuit, le saṁyamin, celui qui s’est maîtrisé lui-même, demeure à jamais dans la lumière du Suprême.

Ayons la détermination de ne pas nous laisser aller au gré des objets des sens, indriyārtha, et gardons courageusement tous les sens fixés sur prajñā, la sagesse qui est notre but.

Si nous laissons indriya, les sens nous gouverner, nous sommes comme un navire emporté n’importe où par vāyu, le vent

Śrī Kṛṣṇa explique que c’est par bhāvanā, la méditation qu’on accède à śānti, la paix et à sukha, le bonheur. Mais pour cela il faut que les sens soient yukta, stabilisés par le yoga de la connaissance.

Dans l’état de paix, les souffrances (duḥkhāni) disparaissent et l’intelligence (buddhi) devient ferme.

Étant libéré (yukta) de l’attachement (rāga) et de la répulsion (dveṣa) le sage peut se mouvoir dans le monde sans en être affecté. 

Comment s’assied-il ce sage à l’intelligence stable, a demandé Arjuna ? Eh bien voilà la réponse de Kṛṣṇa : il maîtrise ses sens en s’asseyant avec le mental en permanence concentré sur le Seigneur qui est son but suprême.

Les versets 62 et 63 du chapitre 2 de la Bhagavad Gītā décrivent l’enchaînement inexorable qui résulte de l’attachement aux objets des sens. La buddhi, l’intelligence pure est détruite.

Comment s’assied-il ce sage à l’intelligence stable, a demandé Arjuna ? Eh bien voilà la réponse de Kṛṣṇa : il maîtrise ses sens en s’asseyant avec le mental en permanence concentré sur le Seigneur qui est son but suprême.

Kṛṣṇa explique à kaunteya, Arjuna, le fils de Kuntī, que même le sage dont le mental est éclairé, vipaścitaḥ, subit les attaques des sens car ils sont tyranniques, pramāthīni.

Même dans cette incarnation, l’attrait pour les objets des sens disparaît, ils ne peuvent plus perturber celui (asya) qui a vu (dṛṣṭvā) le Suprême (param) : asya paraṁ dṛṣṭvā.

Śrī Kṛṣṇa poursuit la définition de l’homme idéal comme celui qui a la capacité de retirer tous ses sens des objets des sens comme la tortue rentre ses membres complètement en elle. Et en sanskrit, nous en profitons pour découvrir un nouveau sandhi, une règle de liaison.

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L’émission Samskrita d’aujourd’hui porte sur le verset 56 de la Bhagavad Gītā qui nous invite à nous libérer de l’attachement, de la peur et de la colère. Tout en apprenant comment devenir un sage nous découvrons de nouvelles notions de sanskrit.
 

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Dans l’émission Samskrita c’est la Bhagavad Gītā qui est à l’honneur pour nous guider sur les chemins inséparables du sanskrit et de la philosophie védantique. Ce samedi nous débutons le thème de l’Homme idéal

Dans l’émission Samskrita c’est la Bhagavad Gītā qui est à l’honneur pour nous guider sur les chemins inséparables du sanskrit et de la philosophie védantique. Le thème de ce dimanche est : « La satisfaction est dans le Soi ».